N'ayant plus rien à bétonner sur les versants alpins,voilà que des français veulent bétonner mon Rila...j'ai trouvé un article publié le mercredi 11 décembre 2013 en version française sur le site ouèbe de la BNR...  |
Nouvelles pressions sur le Rila et le Pirin
par Maria Dimitrova
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La mise en avant une nouvelle fois du projet français annoncé en sourdine il y a un an concernant la construction d’un nouveau grand complexe touristique appelé Destination Rila a provoqué une levée des boucliers dans les rangs des adeptes et des adversaires de l’idée pour la transformation de la Bulgarie dans un grand centre européen du ski. Après le projet Super Borovetz qui est vite passé à l’oubli et le bien plus modeste projet Super Panichishte dans le Rila, nous observons à l’heure actuelle des efforts pour la réalisation d’un méga projet (

)avec du savoir faire français. Il y a presque un mois il a été soumis au gouvernement et un groupe de travail spécial sera chargé d’examiner les chances pour son accomplissement, selon les propos du ministre de l’Ecologie et des Eaux Iskra Dimitrova MIHAJLOVA-KOPAROVA.
Bien qu’il s’agisse d’un méga projet, la Destination Rila est différente des autres idées pour des super stations de ski par le fait qu’elle ne compte pas uniquement sur les skis mais parie aussi sur toutes les saisons de l’année. L’échelle envisagée des domaines skiables provoque malgré cela les préoccupations des écolos. En effet, il est prévu d’aménager quelques 155 km de nouvelles pistes dans la région entre la ville de Samokov et de Sapareva banija. On envisage aussi la construction sur un terrain de 8 mille hectares d’un complexe d’hébergement avec 20 000 lits dans différents petits villages de vacances. Le luxe qui sera offert sera des modestes deux étoiles jusqu'à des palaces de 5 étoiles. Le méga complexe disposera également d’une zone aquatique, d’un terrain de golf et de quelques 80 autres attractions touristiques. De quel genre exactement, on ne sait pas encore, mais le chiffre est impressionnant. Les ambitions de la nouvelle Destination Rila sont orientées vers quelques 200 mille touristes pendant toute l’année. Les compagnies qui soutiennent le projet sont plusieurs et on y voit le nom d’Accor Groupe, du Cluster Montagnes, de PGI Management, de Schneider Electric, tout comme de la compagnie bulgare du bâtiment Markan. Il est prévu de terminer les travaux de construction en deux étapes en six ans. Les investisseurs promettent de créer 8 000 nouveaux emplois et ce dans une région au taux de chômage en flèche. L’investissement record envisagé de 550 millions d’euros est, bien sûr, soutenu par l’ambassade française à Sofia.
Au début de l’année le méga projet a été présenté aux municipalités de Samokov et de Sapareva bania qui l’auraient applaudi. Quelques sondages ont également été effectués dans les milieux écologistes dont, comme on pouvait s’y attendre, les réactions ont été beaucoup plus froides.
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Quels sont en réalité les arguments des verts ?
Le premier est de caractère formel et il pointe le fait que le projet a été tout d’abord examiné par le gouvernement sans avoir suivi les procédures légales exigeant qu’il soit d’abord étudié par le ministère de l’Écologie. Mais les critiques ont également des cibles plus concrètes. Il semble qu’une partie du projet devra être construite dans le parc national du Rila où, en principe, il est interdit de construire. Le reste du projet se trouve dans la zone-tampon du Rila, c’est-à-dire dans une proximité immédiate du parc national qui bénéficie également de mesures de protection bien que moins sévères. En plus de tout cela, le projet envisagerait trop de pistes de ski pour cette montagne et menacerait les 7 lacs de Rila qui sont un site touristique et naturel emblématique pour la nature bulgare. Récemment d’ailleurs une coalition de verts a exhorté l’UNESCO à inscrire sur sa liste du patrimoine protégé ces sept lacs.
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Un allié inattendu
Dans le cas de la Destination Rila, les associations écologiques ont obtenu un allié inattendu. En effet, les municipalités d’une autre montagne, celle du Pirin, se sont déclarées contre le projet peut-être par jalousie car jusque-là c’étaient des alliés. Les campagnes en faveur de la construction et de l’ouverture de nouvelles stations de ski dans les deux montagnes commençaient d’habitude dès septembre et la dernière fois les maires avaient demandé d’obtenir la permission de construire sur 10% de la superficie des parcs nationaux et du réseau Natura 2000. Une demande qualifiée par les écolos comme une violation de nombreuses directives européennes sur la biodiversité ce qui pour sa part pourrait amener des sanctions contre la Bulgarie. Les écolos ont aussi discerné dans cette position des maires des localités montagnardes une tentative de contourner les règlements et de construire à volonté dans les montagnes des pistes de ski, des terrains de golf et des hôtels.
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Quels sont en réalité les arguments des verts ?
Le premier est de caractère formel et il pointe le fait que le projet a été tout d’abord examiné par le gouvernement sans avoir suivi les procédures légales exigeant qu’il soit d’abord étudié par le ministère de l’Écologie. Mais les critiques ont également des cibles plus concrètes. Il semble qu’une partie du projet devra être construite dans le parc national du Rila où, en principe, il est interdit de construire. Le reste du projet se trouve dans la zone-tampon du Rila, c’est-à-dire dans une proximité immédiate du parc national qui bénéficie également de mesures de protection bien que moins sévères. En plus de tout cela, le projet envisagerait trop de pistes de ski pour cette montagne et menacerait les 7 lacs de Rila qui sont un site touristique et naturel emblématique pour la nature bulgare. Récemment d’ailleurs une coalition de verts a exhorté l’UNESCO à inscrire sur sa liste du patrimoine protégé ces sept lacs.
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La révolte des communes du Pirin
L’été dernier, la vice-premier ministre aux affaires économiques la doyenne Daniela Nikolova BOBEVA-FILIPOVA avait promis aux habitants du Pirin qu’ils obtiendraient la permission pour la construction d’une nouvelle remontée mécanique et l’aménagement de nouvelles pistes de ski malgré le fait que ces projets sont en contradiction avec le plan directeur du parc national du Pirin. Mais au lieu d’actions concrètes pour la réalisation de cette promesse, le gouvernement a consacré ses efforts sur le nouveau plan concernant le projet gigantesque du Rila (

) qui entre en concurrence directe avec les stations de sports d’hiver dans le Pirin. Il faudrait encore rappeler à ce titre que les trois projets de zones de ski dans le Pirin qui datent de 2008 n’ont pas été encore examinés par le gouvernement, se plaignent les maires des localités concernées de cette montagne. Ils ont même accusé le cabinet de fermer les yeux pour les projets qui les concernent. Le 11 novembre dernier ils ont organisé des protestations et ont bloqué la nationale E79 près de la ville de Simitli. A ce moment ils ont donné 10 jours au gouvernement pour examiner et adopter des mesures urgentes pour l’accomplissement de leurs projets de pistes de ski qui par ailleurs sont farouchement critiqués depuis des années par les écolos. En effet, la construction à une échelle démesurée d’hôtels et d’immeubles dans la charmante ville de Bansko est devenue le synonyme de l’avidité des entrepreneurs et d’une approche trop commerciale par rapport à la localité en matière de tourisme. C’est justement cette avidité qui incite aujourd’hui les autorités locales à dresser des plans de nouvelles pistes de ski car c’est la seule manière de remplir les hôtels vides. Les ambitions sont tournées vers la construction d’un nouveau téléphérique et d’un nouveau domaine de ski à Bansko, tout comme de nouvelles pistes de ski à proximité dans la montagne. Tout cela devrait représenter le nouveau Pirin Circle avec quelques 300km de pistes de ski. Les investissements prévus seront de l’ordre de 300 millions d’euros. La réalisation de ces projets dépend en grande partie des paramètres du nouveau plan directeur du parc naturel Pirin qui figure sur la liste de l’UNESCO de l’héritage culturel et naturel mondial depuis 30 ans exactement. Selon la ministre de l’Écologie et des eaux Iskra Dimitrova MIHAJLOVA-KOPAROVA, un nouveau plan directeur valable les dix prochaines années sera disponible en 2015.
Le compte à rebours est lancé dans la bataille entre les adeptes des gigantesques stations de sports d’hiver dans le Rila et le Pirin et les verts. On peut dans cette optique s’attendre à des revirements de toutes sortes.
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Source : bnr - version française de Vladimir Sabev
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Il serait peut-être temps de réagir au bétonnage du Rila et du Pirin,commencé il y a déjà plus de 30 ans...et cela suffit amplement ...
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